CABANE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1387 « petite habitation sommaire » (
G. Phébus,
La Chasse, 197, Lavallée d'apr. Delboulle dans
R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 285); 1462 « abri pour les animaux » (
Lettres de rémission dans
Du Cange,
s.v. cabanacum); 1928 « prison » (
J. Lacassagne,
L'Arg. du «
milieu »).
Empr. au prov.
cabana « cabane, chaumière » attesté en 1253 dans
Rayn. (v. aussi
Du Cange,
s.v. capanna), du b. lat.
capanna (d'orig. prob. préromane), attesté a) dans le domaine hisp. comme synon. de
casula par
Isidore, XV, 12, 2 (ds
Sofer, p. 124 :
capanna), et très fréquemment comme topon. dans le domaine catalan à partir de 854 (ds
GMLC :
capanna); b) dans le domaine ital.
ca 800, utilisé par le scoliaste de Juvénal (
H. Rönsch,
Lexikalisches aus Leidener lateinischen Juvenalscholien der Karolingerzeit dans
Rom. Forsch., t. 2, p. 305 :
cabanna); la mention du mot dans les
Gloses de Reichenau (éd. Klein-Labhardt, München, 1968, Glossaire alphabétique, n
o1619, p. 195 :
cauanna) atteste aussi sa présence au
viiies. dans la France du Nord.