BÉTOIRE, BÉTOURE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1405
beteure « puisard naturel qui recueille les eaux inutiles » (
Comptes Manoir Rouen, p. 58 dans
IGLF Techn.); 1611
beturre (
Cotgr.); 1700
bétoire (Liger dans
Delb.,
Notes), repris sous cette graph. dep. 1820 (
Lav.); 1880
boitout (
Délib. du cons. mun. de Caen cité dans
Moisy,
s.v. bétoure); 1877 (
Littré Suppl. :
Bétoire ou
bétoure). Terme dial. norm. remontant prob. à un lat. vulg. *
bibitoria « trou pour l'eau, abreuvoir », de
bibere « boire »;
cf. les termes du Bas-Maine
bayturas ou
betura « mauvaise boisson »,
beturaye « boire beaucoup » (
G. Dottin,
Glossaire des parlers du Bas-Maine). À rapprocher, du point de vue de la forme, de l'adj. lat. médiév.
bibitorius « qui sert à boire » (
ixes. Iohannes Diaconus dans
Mittellat. W. s.v., 1461, 26).
Boitout, par altération populaire.