BÉTEL, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1515
beteille « masticatoire tonique et astringent composé essentiellement de feuilles d'une espèce de poivrier » (
M. du Redouer,
S'ensuyt le Nouveau monde et nauigations [...],
translate de Italien en Langue françoise, f
o48 r
odans
Arv., p. 92 : Tout le iour aussi bien les hommes comme les femmes mangent d'une fueille qui s'appelle
Beteille, laquelle faict la bouche vermeille et les dens noires);
2. 1572
betel (
Commentaires de M. Pierre André Matthiole, traduits du latin par Jean Des Moulins, pp. 34-35,
ibid., p. 94);
3. 1575
betel (
A. Thevet,
La Cosmographie universelle, I, f
o395 v
o,
ibid. : Il y a aussi [à Calicut] de toutes senteurs, et mille sortes de Simples, tels que sont Rheubarbe, l'Agaric, le Storax, Myrrhe, Aloës, fueille Indique, qu'ils nomment
Betel [en it. dans l'éd.], et choses pareilles). I est empr. au port. par l'intermédiaire de textes ital., 2 par l'intermédiaire d'un texte lat.; 3 est empr. directement au port.
betel «
id. », attesté dep. 1500 (sous la forme
betele, Navegação de P.A. Cabral, cap. 12 dans
Dalg.), et empr. au malayalam
vettila «
id. » (
FEW t. 20
s.v., König, p. 31,
Dauzat 1968,
Bl.-W.5) composé de
veru « simples » et
ila « feuille » (
Dalg. et
Mach.,
s.v. betel).