BÉTAIL, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1213 fém.
bestiaille terme coll. désignant l'ensemble des animaux de ferme (
Faits des Romains d'apr. L.-F. Flutre dans
Romania, t. 65, p. 483 : Li Romain se mistrent laienz, si troverent plenté de
bestiaille); 1345,
Gdf.; d'où
xiiies.
bestiall masc. (
Estories Rogier, Richel. 20125, f
o25 b,
ibid.) − 1611,
Cotgr.;
ca 1205
bestaille (
Guillaume de Palerme, éd. Michelant, 4018 dans T.-L.) −
xves. dans
Gdf.; d'où
xves. [date du ms.]
bestail (
Brunet Latin [interpol.],
Trésor, 632 dans T.-L. : beufs, brebis et autre
bestail), mot-vedette dans les dict. jusque
Ac. 1718;
bétail dep.
Trév. 1740 (une première fois avant 1664, Perrot d'Ablancourt dans
Rich. 1680);
2. xviies. emploie fig. (
La Fontaine,
A l'évêque d'Avranches dans
Littré : Quelques imitateurs, sot
bétail, je l'avoue, Suivent en vrais moutons le pasteur de Mantoue); 1905 arg. « les prostituées » (d'apr.
Esn.).
Bestiaille dér. du rad. du lat.
bestia;
bestaille dér. de l'a. fr.
beste (bête*
) sur le modèle de l'a. fr.
aumaille « gros bétail à cornes »; du lat.
animalia, supplanté ultérieurement par
bétail.