BÉSIGUE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1859
bézigue (
Ponson du Terrail,
Rocambole, t. 1,
L'Héritage mystérieux, p. 559 : Fort tranquillement attablés en face l'un de l'autre, jouant au
bézigue); 1861, 4 mars,
bezi (E. et
J. de Goncourt,
supra); 1864
bésigue (
A. Dumas Fils,
L'Ami des femmes, II, 2, p. 105). Orig. obsc. peut-être à rapprocher de l'ital.
bazzica « jeu de cartes »
xviies., attesté dès 1532 par le lat.
bazeghae (DEI), qui d'apr.
Cor.,
s.v. baciga et
DEI est à rattacher au verbe ital.
bazzicare « fréquenter » et d'apr.
Migl.-Duro et
Devoto,
Avviamento, seraient dér. de l'ital.
bazza « avantage, gain », terme de jeu, d'orig. discutée; on peut se demander aussi dans quelle mesure il n'y a pas infl. du préf.
bis-, le jeu se jouant le plus souvent à deux pers. (
cf. p. ex.
besaigre*
, besaiguë*).