BÉQUILLE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1611 « bâton, soutien pour les infirmes » (
Cotgr.); p. ext. 1906 arg. « jambe » (cité dans
Chautard,
Vie, 214 : Faire aux
béquilles, saisir promptement les jambes); d'où
2. 1831 mar. (
Will. :
Béquilles ... Espèce de mâtereaux servant de chaque bord d'un petit bâtiment fin, lorsqu'il est échoué pour le tenir droit);
3. p. anal. de forme
a) 1782 agric. (Abbé
Rozier,
Dict. universel d'agric., Paris, t. 2, p. 200,
s.v. béquiller : La
béquille est un instrument de fer recourbé);
b) 1821 (
Ansiaume,
Arg. en usage au Bagne de Brest, f. 6, r
o, § 54 :
Béquille. [Potence.] En approchant de la
béquille il a mangé le morceau à l'engueuseur);
c) 1867 serr. (
Lar. 19e:
Béquille [...] Sorte de bouton qui s'adapte aux serrures au moyen d'une tige de fer).
Prob. dér. régressif de
béquillon1* « petit bec », peut-être sous l'infl. de
anille* « béquille », la traverse supérieure de celle-ci ressemblant à un bec.