BÉGU, UË, adj. et subst.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1690 man. (
Fur.,
s.v. bechu ou
beccu : [...] On appelle aussi un cheval
beccu ou
begu, un cheval qui marque toûjours), figure sous cette vedette dans
Trév. 1704 et 1752; 1710 «
id. » (
Rich. :
Begu,
béguë [...] ou
baigu, baiguë. On prononce
bégu).
Orig. obsc. Un rattachement au pic.
bégu adj. désignant un vice de conformation des mâchoires du mouton, l'empêchant de brouter (
Jouanc.,
s.v. bégu) et au
bego de Suisse romande « qui a les dents disposées de façon qu'elles ne se rencontrent pas [d'un cheval, d'un bovidé] », d'où « qui présente des irrégularités dans la conformation de certaines parties du corps » (
Pat. Suisse rom.), dér. du lat.
beccus (bec*
), semble douteux. Il n'est pas certain non plus que le m.fr.
donner le bigu « donner le change, tromper » (Brantôme dans
Hug.), soit à considérer comme un emploi fig. de
bégu.