BÉATILLES, subst. fém. plur.
Étymol. et Hist. 1. 1492 « ouvrage de béates, menus travaux que font des religieuses » (
Tresorerie d'Anne de Bret., A.N. KK 83, f
o54 dans
Gdf. Compl. : A Jacques Lorignieres, varlet de chambre et joueur de manucorde de lad. dame, 70 L. t. pour l'achapt de plusieurs
beatilles);
2 ca 1500 p. méton. « agréments de la coiffure des dames » (
Les pardons de S. Trotet dans
Gay : Demoiselles pour paroistre gentilles Portent ennuyt de si justes coquilles, Qu'il semble advis qu'elles soient descoeffées Et par dessus ont belles
beatilles Couvertes d'or et de pierres subtiles);
3. 1585 « petites choses » « friandises » (
Cholières,
4eAp. Disnee, p. 133 dans
Hug. : [...] au Bureau de nostre Academie se rencontrerent deux personnes qui ... n'estoient point rassassiées, ou, si elles l'estoient, elles nous apprirent bien qu'elles ne se contentoient de menues
beatilles); spéc. 1680 art culin. (
Rich. :
Béatilles. Toutes sortes de petites choses délicates qu'on met dans les pâtez, dans les tourtes, comme sont les crêtes de coq, des ris du veau etc.). Dér. de
béat1*; suff.
-ille*.