BURIN, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1420 « instrument d'acier dont on se sert pour graver sur les métaux » (
Inv. de Philippe le Bon dans
Gay);
b) 1676 « ciseau d'acier pour couper les métaux » (
Félibien Dict.); p. méton., pour désigner le graveur :
un bon burin (
Fur. 1690); l'estampe gravée au burin (
Besch. 1845); fig. 1808
plume de l'écrivain (
Boiste); 1819
le burin de l'histoire (Ibid.); 2. technol.
a) 1706 art dentaire (
Rich.);
b) 1740 serr.
(Trév.); c) 1771 mar. (
Ibid. :
Burins ou Tappes [...] pour calfater les vaisseaux);
d) 1773
id. « épissoir » (
Bourdé de Villehuet,
Manuel des marins, Paris).
B. 1811 astron. « petite constellation australe » (
Mozin-Biber). Orig. peu claire
(DEI; EWFS2); l'hyp. la plus gén. reçue en fait un empr. à l'ital.
burino (
FEW t. 15, 1, pp. 191-192;
Bl.-W.5;
REW3, n
o1224;
Dauzat 1968), issu du longobard *
boro « foret » qui se rattache à l'all. mod.
bohren « percer ».