BURGAU, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1563 « espèce de coquillage à belle nacre » (
B. Palissy,
Recepte veritable, p. 116 dans
Hug.);
2. 1762 « nacre fournie par ce coquillage »
(Ac.). Orig. inc. Étant donné que le terme est employé en partic. pour désigner un coquillage des Antilles et qu'il trouve ses corresp. en esp. (
burgado attesté dep. 1639,
Cor.) et en port. (
burgalhão, xviies. et
burgó, 1871 dans
Mach.) l'hyp. la plus vraisemblable est celle d'une orig. exotique comme le propose
Fried. (s.v. burgos), mais aucune preuve suffisante ne peut confirmer cette hyp. (
FEW t. 21, 1, p. 266a). La chronol. des attest. rend improbable l'hyp. d'un empr. du fr. à l'esp. ou au port. (G. de Diego dans
Revista de Filología Española, t. 18, 1931, p. 9); un rattachement à un patronyme
Burgaut avec l'a. fr.
burgaut « homme violent et stupide » (
Dauzat 1973) ou au terme des dial. de l'Ouest
burgaud « frelon » (
P. Barbier,
Noms de poissons, R. Lang. rom., t. 63, 1925, pp. 23-25) est peu satisfaisant du point de vue sém. et n'explique ni la localisation du terme aux Antilles ni l'ext. à l'esp. et au portugais.