BUIRE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1175 (
Chr. de Troyes,
Chevalier lion, 2876 dans T.-L.).
Orig. obsc. Peut-être issu d'un a. b. frq. *
būri « récipient » (germ. *
būrja-), ce type en
i̭
étant à rapprocher du germ. *
būr-« cabane », v.
bure « puits de mine »; le sens de « récipient » semble pouvoir être attribué à *
būri et *
būrja- d'apr. le suisse all.
bür « grand récipient en forme de cuve où l'on presse et conserve le séret », qui représente une extension du sens de « maison » (hyp. de V. Günther dans
FEW t. 15, 2, p. 16). Une dér. de l'a. fr.
buie « cruche » (
xiies. dans
Gdf.), lui-même issu du frq. *
būk « ventre » [all.
Bauch] (
Dauzat 1973; v. aussi Dauzat dans
R. de Philol. fr., t. 26, 1912, pp. 72-73;
EWFS2) fait difficulté du point de vue phonét., ne pouvant expliquer le
-r- − Un rattachement à une base préromane *
burros (J. Hubschmid dans
Romanica helvetica, t. 54, 1955, pp. 82-85) qui serait à relier à une famille préromane et préslave dont les représentants sont attestés dans le nord des Balkans et le Frioul, fait difficulté du point de vue géographique.