BRUSQUER3, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1382 mar.
brusquer, brusquier (
Compte du clos des galées de Rouen, 96 dans
R. Hist. litt. Fr., 1898, p. 305);
2. 1845 art culin.
brusquer une volaille (
Besch.). Empr. − soit à l'a. prov.
bruscar « brûler l'extérieur d'un navire avec de la bruyère » (
Pt Levy;
cf. lat. médiév.
bruscare, Marseille dans
Du Cange t. 1, p. 761b), dér. de l'a. prov.
brusc « bruyère » (
xiies.
Marcabru, forme
brus), lui-même issu du b. lat.
bruscus « fragon » seulement attesté en lat. médiév. :
ixes. dans
Mittellat. W. s.v., 1592, 12;
bruscus est prob. issu du croisement du b. lat. des gloses
brucus (bruyère*
) et du lat.
rūscum « fragon épineux » (d'où prov.
rusc « houx » Pézénas,
FEW t. 10, p. 586a); l'hyp., pour
bruscus, brusc, de l'étymon lat.
bruscum « nœud de l'érable » paraît moins vraisemblable du point de vue sém.,
cf. cependant les développements sém. de son dér. *
bruscia, v.
brosse et
broussaille; − soit à l'a. ital.
bruscare (EWFS2) attesté comme terme de mar. « brûler la carène d'un navire » dep. 1270, Venise dans
DEI, lui-même dér. de l'ital.
brusco « fragon épineux », de même orig. que l'a. prov.
brusc (
REW3, n
o7460).