BRUME, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1265 « période des jours les plus courts » d'où « époque hivernale » (
Brunet Latin,
Trésor, 185 dans T.-L.) − 1611,
Cotgr.;
2. 1562 « brouillard épais, spécialement brouillard de mer » (
Rabelais,
Cinquiesme Livre, ch. VI, éd. Marty-Laveaux, III, p. 26) [les dict. donnent comme première date à ce sens G. de Machault, à la suite d'une mauvaise lecture de
bruines, v. éd. Hoepffner, t. 1, p. 148, v. 310];
3. 1752 (
Trév. Suppl. : On donne encore le nom de
brume à une certaine vapeur, à un certain brouillard qui s'élève sur les cascades ou cataractes des eaux).
Empr. au lat. class.
bruma « jour de l'année le plus court du solstice d'hiver » d'où « solstice d'hiver lui-même » puis « époque des froids, hiver »; étant donnée la grande rareté du mot dans le domaine d'oïl (
FEW t. 1, p. 561) l'intermédiaire de l'a. prov.
bruma, du lat. ci-dessus (
xiiies.,
Alegret,
Ara pareisson dans
Rayn.) est très probable.