BRUINE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1130
broïne « brume, brouillard épais » (
Couronnement Louis, 2303 dans T.-L.); 1180-1200
brüine (
Aliscans, 21,
ibid.);
2. 1538 « pluie fine et froide résultant de la condensation du brouillard » (
Est.);
3. 1549 « carie des blés » (
Est.).
Du lat. class.
prŭina « gelée blanche » (v.
pruine) avec prob. infl. de
brūma (brume*
) pour le
b- initial et le vocalisme. Contrairement aux indications de
FEW t. 9, p. 490b et
Bl.-W.5, il ne semble pas que
bruine ait signifié « gelée blanche » en a. fr. et m. fr.,
cf. cependant l'ital.
brina « gelée blanche » et a. prov.
bruina «
id. » (
Pt Levy) de même origine. Étant donnée l'existence des corresp. ital. (
REW3, n
o6796) qui ne peuvent remonter qu'à
pruina, l'hyp. d'un rattachement à
brouée (
EWFS2, 2
ehyp.,
Dauzat 1968) est à écarter (
cf. v. Wartburg, v. bbg.).