BROUTER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1165-70
broster « manger sur place l'herbe ou les feuilles des arbres » (
B. de Ste-Maure,
Troie, 13386 dans T.-L.);
ca 1223
broutter (
G. de Coincy,
Mir-Vierge, 402, 90,
ibid.);
ca 1275
brouter (
J. de Meung,
Rose, 20879,
ibid.);
2. 1803 « sautiller (du rabot) » (
Boiste).
Dér., avec dés.
-er, de l'a. fr.
brost « jeune pousse d'arbre » (
cf. brout), issu du subst. a. b. frq. *
brust « bourgeon » (
EWFS2;
Gam. Rom.2, t. 1, p. 323; v. aussi
FEW t. 15, 1, p. 316a), lui-même à rattacher au verbe a. b. frq. *
brustjan que l'on peut déduire de l'a. sax.
brustian « bourgeonner ». L'hyp. qui consisterait à partir du verbe (
REW3, n
o1344), fait difficulté étant donné que *
brustjan ne semble pas pouvoir expliquer
broster.