BROCHE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1121 « tige de métal pointue » (
St Brandan, éd. E.G.R. Waters, Oxford, 1371); d'où 1172-75 cuis. (
Chr. de Troyes,
Chevalier Lion, 3465 dans T.-L. : Et met an une
broche an rost);
2. d'où p. ext. « verge de fer ou de bois qu'on emploie dans divers métiers » 1268-71 terme de tonnelier (
E. Boileau,
Métiers, 29,
ibid.); 1680 serr. (
Rich.); 1690 « aiguilles à tricoter » (
Fur.);
id. « baguette pour enfiler les harengs »
(Ibid.); 1694 « verge de fer sur laquelle on met les bobines d'un métier à filer » (
Corneille); 1792 mar. (Romme dans
Jal2).
3. 1332 « épingle ouvragée » (
Inventaire du Comte de Hereford, ap. Laborde dans
Gdf. Compl.).
Du lat. vulg. *
brocca, fém. pris substantivement de l'adj.
brocchus, broccus « proéminent, saillant (en parlant des dents) » (
Plaute,
Sitell. frg. 2 dans
TLL s.v., 2202, 63).