BRIOLER, verbe intrans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1842, 12 nov. dial.,
supra.
Mot du centre de la France (
Jaub.) à rapprocher des mots jurassiens
briola, briolou « vif, gai, folâtre » (
Jaub.) et du suisse romand
briyoulẹ̄
« bavarder, folâtrer »
(Pat. Suisse rom.) ainsi que du m. fr.
brioler « courir avec beaucoup d'agitation » (av. 1492,
J. Molinet,
Chron., ch. LXXVIII, Buchon dans
Gdf.).
FEW t. 1, p. 542b rattache le m. fr. au gaul. *
brivos « force, vivacité », ce qui rendrait compte du fait que
brioler exprime le « chant en sons retentissants et filés en point d'orgue de longue tenue dont le laboureur accompagne le travail de ses bœufs » (
Jaub.); v. aussi
abriver. L'idée centrale serait donc double : chanter
fort pour
aviver le travail des bœufs.