BRINGUE1, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1738 jargon de man. « cheval mal bâti » (
Nouv. archives de l'art fr., Paris, 1899, t. 15, p. 261); p. ext. 1807 fam.
grande bringue « femme grande, dégingandée » (
J.-F. Michel,
Dict. des expr. vicieuses, p. 2);
2. 1751 loc. adv. arg.
en bringue(s) « en pièces et morceaux » (
J.-J. Vadé,
La Pipe cassée, p. 45); 1842-43 « en mauvais état »,
supra A;
3. 1936 arg.
foncer à toute bringue, supra B 4.
Orig. incertaine; prob. à rattacher à
bringue(s) « morceau(x) » des dial. norm. et du Centre (
Moisy, Jaub.), lui-même à rattacher à
brin*;
cf. bringue de femme « créature » (av. 1850, Balzac dans
Lar. 19e), à rapprocher de
brin de femme, brin de fille (v.
EWFS2); ce rattachement probable à la même famille que
brin* paraît satisfaisant du point de vue sém., mais la formation reste obsc. : peut-être finale pop. reposant sur une voyelle nasale suivie d'une gutturale sonore
-ingue, sur le modèle de
bastringue*,
fringue*
, flingue*.