BRINDE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1552 « verre à boire » (
Rabelais,
Quart Livre, éd. Marty-Laveaux, t. 2, p. 270), attest. isolée; repris au mil.
xviies. avec, p. ext., le sens de « bouteille » (De Cailly dans
Lar. 19e), rare;
2. 1554 « action de boire à la santé de qqn » (
Thevet,
Cosmogr., VII, 8 dans
Hug. : faire
Brindes), considéré comme ,,vieilli`` dep.
Ac. 1740.
Terme prob. importé par les mercenaires all. au début du
xvies. et passé dans les lang. rom. : ital.
brindisi (v. ce mot); esp.
brindis « toast » 1609,
brindar « porter un toast » 1592 dans
Cor. Adaptation de la formule all., prononcée en portant un toast
bring dirs [contraction de
dir es], littéralement « je porte à toi [un toast] » (
Nyrop t. 1, p. 63;
Behrens D., p. 95;
Sain. Lang. Rab. t. 2, p. 15;
Tapp. t. 2, p. 20;
FEW t. 15, 1, p. 287). Le sens 1 légèrement ant. au sens 2 en fr., en est cependant dér.; v. aussi
brindezingue et
brindisi.