BRIGAND, BRIGANDE, subst.
ÉTYMOL. ET HIST. − A.− Brigand 1. 1350 « soldat à pied faisant partie d'une compagnie » (
Comptes de B. du Drach trésorier des guerres dans
Du Cange,
s.v. brigancii) − fin
xives. (
Froissart, part. 2, I, 1 ch. 329 dans
Gay);
2. fin
xves. « voleur armé » (
Duquesne,
H. de J. d'Avesne, Ars., f
o214 v
odans
Gdf. Compl.); p. ext. 1718 (
Ac. :
Brigand se dit de ceux qui font des exactions & des concussions. Ces petits Juges sont de vrais
brigands).
B. −
Brigande 1560 adj.
brigande de « qui s'empare de » (
Louveau, trad. des
Facetieuses Nuits de Strapole, I, 2 dans
Hug. : Je ne suis point larronnesse du bien d'autruy, ny moins
brigande des cœurs d'autruy), très rare, Mirabeau dans
Littré.
A empr. à l'ital.
brigante, lui-même dér. de
briga « troupe » (v.
brigue) (
Hope, p. 31) et attesté dep. fin
xiiie-1
remoitié
xives. au sens 1 (G. Villani dans
Batt.) et à celui de « partisan, rebelle » (
Id.,
ibid.); fin
xiiie-début
xives. à celui de « personnage de mauvaise vie » (Cavalca,
ibid.), v.
brigue. B. fém. de A.