BRIBE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1290
bribe « petit morceau, miette [en parlant du pain] » (G. de Bibbesworth,
Traité, 150, dans T.-L.).
Orig. onomatopéique (
REW3,
FEW t. 1,
s.v. bri(m)b-, Bl.-W.5,
EWFS2). Le fr.
bribe est à l'orig. de l'angl.
bribe, attesté dep. le
xves. au sens de « morceau de pain qu'on donne à un mendiant » (qu'avait aussi le m. fr., d'où
bri(m)ber « mendier », dep. fin
xves.), puis de « toute chose extorquée par la menace » d'où le sens actuel de « pot-de-vin » (v.
MED s.v.), et, avec métathèse de l'ital.
birba, attesté dep. le
xves. au sens de « malice, fraude » (d'apr.
DEI et
Batt. s.v.), et qui prit ensuite le sens de « gueux, vaurien » (d'où fr.
birbe*). Il en est de même pour l'esp.
brib(i)a « vie paresseuse du mendiant ou du voyou », attesté dep. 1599 (d'apr.
Al. t. 1,
s.v. bribia et
Cor.,
s.v. bribón).