BRETZEL, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1492 Neuchâtel
brechale (cité dans
Pat. Suisse rom., s.v. brètchèl), encore attesté en Suisse romande (
bréchalle, bréchelle, brichelle, brètchèl, ibid. et
Pierreh.,
s.v. brichelle) et en dial. rom. de Moselle
brètsèle, bręstel, brętsęl (
Zél.); 1867
brèchetelles (
A. Delvau,
Dict. de la lang. verte);
2. 1893
bretzel (
E. Rostand,
Les Musardises d'apr. A. Pruvot dans
Fr. mod., t. 22, p. 130).
1 empr. à l'all.
Brezel, a. h. all.
brezitella, prizitella « pâtisserie en forme de bras entrelacés » (
Karg-Frings,
s.v. brezzitel(l)a), m. h. all.
brêzel, prêzel (
Lexer30,
s.v. prêze) par l'intermédiaire des dial. des pays frontières : notamment l'alémanique pour la Suisse romande (
Tapp. t. 2, p. 19), et le dial. germ. de Moselle pour la Lorraine de lang. rom.; le type
brèchtel relevé à Delémont (canton de Berne,
Pat. Suisse rom., loc. cit.) et encore noté par Delvau, est à rattacher à l'alsac.
bretstell (dep. 1395 dans
Kluge20,
s.v. Brezel; v. aussi
Tapp.,
loc. cit.). L'a. h. all. est à rattacher à un lat. vulg. *
brachitella (dimin. de *
brachita, -us, lui-même dér. de
brachium, bras*). Il est possible que le lat. ait été véhiculé en all. par les dial. d'Italie du Nord (Bologne
brazadèla, DEI, attesté dès 1250 sous la forme lat.
braçadella dans
Du Cange t. 1, p. 726a) qui remontent au type *
brachiatella; 2 empr. récent du fr. à l'all.
Brezel, ces pâtisseries salées étant servies dans les brasseries fr. pour accompagner la bière.