BRAN, BREN, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1205-15
brent « partie grossière du son » (
Aiol, 8979 dans
Gdf. Compl.), graphie attestée jusqu'en 1771,
Trév.; fin
xiiies. [date du ms.]
bran (
Perceval, ms. Montp., f
o178
ddans
Gdf. Compl.); supplanté au
xviiies. par
son; 1743
bran de scie « sciure »
(Trév.);
2. début
xiiies.
bran [peut-être
brau, v. T.-L.,
s.v. bren] « boue, lie » (
Sermons St Grégoire sur Ezechiel, 72, 21 dans T.-L.); av. 1300 (
Dialogue Ame et raison, 27, 77,
ibid.), attest. isolées; 1306 « excrément » (
G. Guiart,
Royaux Lignages, MS. fol. 149, V
odans
La Curne); mil.
xiiies. (
Fabliaux, éd. Barbazan et Méon, t. 4, p. 285, 301); p. ext. 1532
bren interjection marquant le mépris (
Rabelais,
Pantagruel, éd. Marty-Lavaux, t. 1, p. 242); av. 1558
bran (
Melin de Sainct-Gelays,
Œuvr. Poet., II, 219 dans
Hug.).
Du lat. vulg. *
brennus « son » attesté sous la forme
brin(n)a « son, nourriture pour chien » (
viiie-
ixes. dans
Mittellat. W. s.v., 1569, 21;
ixes.,
ibid., 1569, 24) d'orig. obsc. (
REW3n
o1284) sans doute pré-romane (
Cor.,
s.v. bren;
cf. biscaien
birrin, Hubschmid, fasc. 2, p. 74), peut-être gaul. (Jud dans
Arch. St. n. Spr., t. 126, p. 117;
EWFS2,
DIEZ5) mais les corresp. du mot dans les lang. celt. ne sont prob. pas autochtones (E. Kleinhans dans
FEW t. 1 p. 517, note 17).