BRELOQUE1, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Mil.
xves.
oberliques « petits bijoux » (Ch.
d'Orléans,
Poésies, éd. P. Champion, p. 480); 1496
berluques (
Dépenses de la Comtesse d'Angoulême, B.N. 3312, f
o33 r
odans
Gdf. Compl.);
xvies.
brelique (hapax dans
FEW t. 8, p. 567a), forme confirmée par l'expr. adv.
brelique-breloque (DG) attestée dep. 1680 (
Rich.); début
xviies.
breluques (
Cramail,
Comédie des Proverbes, II, 5 dans
Gdf. Compl.); 1694
breloque « curiosité de peu de valeur »
(Ac.); 1787 « menu bijou qui pend à une chaîne, à un ruban » (
F. Schwan,
Nouveau Dict. de la lang. fr. et all. d'apr.
FEW, loc. cit.);
2. 1836 « pendule » prob. à cause du mouvement du balancier. (
F. Vidocq,
Les Voleurs, p. 36).
Le phonétisme du mot pourrait faire supposer une orig. onomatopéique (
Dauzat 1973;
EWFS2) cependant il semble plutôt se rattacher à la famille de
emberlificoter*
(FEW, loc. cit.), cf. spéc. l'a. fr. du même groupe
byreliquoquille « chose de peu de valeur » (
Fatrasie d'apr.
Nouv. Recueil Fabliaux, éd. A. Jubinal, II, 224 dans T.-L.),
breloque est prob. une var. de
brelique et
breluque due à l'infl. de
loque* « morceau d'étoffe, lambeau » et plus partic. « morceau d'étoffe qui pendille »,
oberliques, brelique et
breluque étant des formations régr. à partir des formes qui sont à l'orig. du verbe
emberlificoter*.