BRAVO1, interj. et subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1738 interj. (
Piron,
La Métromanie, III, 6 [p. 65] d'apr.
Proschwitz Beaumarchais, p. 69);
2. 1775 subst.
un bravo général « applaudissement » (
Beaumarchais,
Les Deux Amis, I, 12 [Marescot I, p. 250],
Ibid., p. 70); 1838 au plur.
bravi (
Ac. Compl. 1842); 1842 fém.
brava (
L. Reybaud,
Jérôme Paturot, p. 54).
Ital.
bravo (
Hope, p. 357) «
id. » attesté au
xviiies. (Goldoni dans
Batt.) passé avec l'opéra ital. en France, en Allemagne, en Angleterre; l'hyp. d'un empr. par l'intermédiaire de l'angl. (
Barb. Misc. 15, 9;
Mack. t. 1, p. 179;
cf. 1788 [Baron de Wimpfen],
Lettres d'un voyageur dans
R. Philol. fr., XXV, 308 d'apr.
Barb.,
loc. cit. : Les
bravo, espèce d'applaudissement que les Anglais qui se piquent beaucoup de ressembler aux anciens Romains, paraissent avoir pris d'eux, ainsi que l'usage de crier bis) est à écarter, l'angl. n'étant attesté qu'en 1761 (Colman dans
NED). Cette expr. de l'approbation enthousiaste est un emploi partic. de l'adj. ital. masc.
bravo (plur.
bravi, fém. sing.
brava), v.
brave.