BRASSARD, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1546
brassal « pièce de l'armure qui protège le bras » (
Rabelais, III,
Prologue dans
Hug.); 1562
brassart (
Stat. des armuriers heaumiers de Paris, Arch. Y. 11. Reg. des Bann., t. VI, f
o156 v
odans
Gay); av. 1630
brassard (d'
Aub.,
Vie, XLV dans
Littré);
2. p. anal.
a) 1680 « garniture que mettent au bras les joueurs de ballon » (
Rich.);
b) 1751 « garniture que portent au bras les ouvriers de certaines industries, verriers, brunisseurs » (
Encyclop. t. 2);
c) 1845 « tout ornement ou signe de reconnaissance fixé au bras et porté par les militaires » (
Besch.); p. ext.
d) 1863 « tout ornement porté au bras, en signe de reconnaissance » (
Littré).
Altération (avec substitution du suff.
-ard*,
Nyrop t. 3, § 302) de
brassal empr. à l'ital.
bracciale (
Dauzat 1968;
DEI) attesté dans
Batt. au sens 1 dep. le
xives. (Boccace) et au sens techn. 2 a dep. le
xvies. (Grazzini). L'hyp. d'un empr. au prov.
brassal (
FEW t. 1, p. 486b;
EWFS2;
Bl.-W.5) attesté dep. le
xiiies. est moins satisfaisante au point de vue hist., les guerres d'Italie ayant été l'occasion de nombreux empr. à l'ital. de termes milit.
(anspessade*
; arquebusade*
; arsenal*
; attaquer*
; bandière*
; barricade*
; bataillole*
; battiture*
; bombe*
). Le prov. comme l'ital. viennent du lat. impérial
brachiale « bracelet ».