BRANQUE, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. [1800
branle « âne » (
P. Leclair,
Hist. des brigands chauffeurs et assassins d'Orgères, p. 129 : Anes, Des
branles)]; 1821
branque «
id. » (
Ansiaume,
Arg. en usage au Bagne de Brest dans
Esn.).
B. 1. 1890 « mauvais ouvrier »
(Ibid.);
2. a) 1900 subst. « sot » (
Nouguier,
Notes manuscrites interfoliées au Dict. de Delesalle, p. 47, v.
branquignol);
b) 1947 adj. « niais, bête » (ds
Esn.). A étymol. obsc.; peut-être à rapprocher de l'arg. piémontais
branci « âne » (
Esn.), du prov.
branco « traînard » (
Sain. Sources Arg., t. 2, p. 296) et du suisse romand
branko (Valais) « vieux cheval ou mulet hors de service »
(Pat. Suisse rom.). La forme
branle, attestée dans un seul texte, est peut-être due à une erreur (v.
Sain. loc. cit.). B issu de A avec infl. de
braque* « étourdi, écervelé »; peut-être à rapprocher de B 1, le rouchi
bonne branque « mauvais sujet, polisson » (
Hécart,
Dict. rouchi-fr., Valenciennes, 1834), rangé par
FEW t. 1, p. 496b,
s.v. branca (branche*
).