BRANDE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1205 lat. médiév., Bretagne
branda « bruyère » (ds
Du Cange, t. 1, p. 735b); attesté indirectement par son dér.
brandey « champ de bruyères » 1378 (Ste Croix, Ste Radeg. de Pommiers, Arch. Vienne dans
Gdf.); 1478 « lieu où poussent les bruyères » et « bruyères » (ds
Du Cange, t. 1, p. 735c); d'où 1653 mar. « fagot de brins de bruyère, enduits d'une substance combustible » (
A. Oudin,
Recherches ital. et fr., Paris).
Issu de l'a. fr.
brander « flamboyer, s'embraser (de l'aube, d'une rayon de lumière) » (
ca 1150
Thèbes dans T.-L.) parce que la bruyère était facilement inflammable et qu'au Moy. Âge on brûlait les champs pour les fertiliser (
FEW t. 15, 1,
s.v. brand; Baist dans
Z. rom. Philol., t. 43, pp. 81-83). À rapprocher du lat. médiév.
brandarium prob. « champ destiné à être essarté par le feu » (1195 dans
Bambeck Boden, p. 92).