BRAND, BRANT, subst. masc.
Étymol. et Hist. Ca 1100
brant « lame d'épée » (
Roland, éd. J. Bédier, 1067) − fin
xiies. dans T.-L.; d'où
ca 1130-60
bran « épée » (
Couronnement Louis, 274 dans T.-L.); 1160
brand (
Wace,
Rou, III, 323,
ibid.), qualifié de ,,vieux mot`` dep. 1690,
Fur.; forme
bran dans
Ac. Compl. 1842; la forme
brant, attestée jusqu'au
xvies., Du Bartas dans
Gdf., est reprise par
Lar. 19e. Étant donné que dans la Romania le mot semble originaire de l'aire gallo-romane, l'étymon a. b. frq. *
brand (
Gam. Rom.2t. 1, p. 281;
EWFS1) est plus probable que l'étymon germ. *
brand (
Brüch, p. 65, 99, 163, 174;
Bl.-W.5;
FEW t. 15, 1, p. 242 b). Le frq., terme de la lang. milit., a pénétré au sens de « lame de l'épée » (d'où « épée »), dér. de celui de « tison, brandon » en raison du brillant, de l'éclat de la lame; ces 2 sens sont attestés dans les lang. germ. : a. nord.
brandr « embrasement, bois de chauffage » et « lame de l'épée, glaive » (
De Vries Anord.); a. h. all., m. h. all.
brant « tison » et « épée étincelante » (
Lexer); m. néerl.
brant « feu, bûcher » et « arme étincelante, épée » (
Verdam); ags.
brond « tison » et « lame d'épée, épée »
(NED).