BOUVREUIL, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1721
bouvreur (
Liger,
Nouv. mais. rustique, 2, 628 dans
Quem.); 1743
bouvreuil (Trév.). Prob. contraction de *
bouvereuil, dér. de
bœuf* (avec voyelle du rad. lat. devenue atone) + suff.
-euil (lat.
-olium, avec élargissement en
-er- destiné à renforcer le suff.), p. métaph. plaisante, à cause de la silhouette trapue de ce passereau (
cf. les appelations dial. du bouvreuil dans
EWFS2:
bœuf Morbihan, Centre et les dér.
bouvard Anjou,
bouvreux Basse-Normandie et dans
E. de Chambure,
Gloss. du Morvan, 1878 :
bôvreu); cette hyp. est sans doute plus satisfaisante du point de vue sém. que celle qui, plus recevable du point de vue morphol., fait de
bouvreuil un dimin. de
bouvier* + suff.
-euil (v.
Nyrop t. 3, § 226;
Meyer-L. t. 2, p. 111); en effet, il n'est pas certain que le bouvreuil, essentiellement granivore, suive les bœufs pendant le labour pour manger les vers dans les sillons.