BOUSTIFAILLE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1821
boustifaille (Desgranges dans
Sain. Lang. par., p. 114 : Tu ne fais que boustifer, vive la
boustifaille! Tous ces mots-là sont des barbarismes enfantés par la populace).
Formation expressive à partir de
bouffer* « manger gloutonnement »;
boustifaille étant un terme dial. d'aire très étendue (
FEW t. 1, p. 440b,
s.v. borda); à partir du rad. de
bouffer* « manger gloutonnement » on peut imaginer une double évolution : a) un dér. en
-aille* (
cf. mangeaille, ribaudaille, ripaille, etc.)
bouffaille attesté en 1792 (
Hébert,
Père Duchesne, n
o199, p. 4 d'apr. Walter dans
Quem.), b) des verbes dér. fréquentatifs *
bouffeter (
cf. débéquer/(dé)bèqueter, gober/gobeter, piquer/piqueter, etc.),
bouffetifer*
(cf. ébouriffer); d'où les subst.
bouffetifaille ou
boutiffaille (dial. du centre,
Jaub.), puis, par dissimilation,
boustifaille.