BOURRACHE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1256 rouchi
bourrace [c + e = tš,
cf. Gossen, § 38] (
Aldebrandin de Sienne,
Regime du corps, éd. Landouzy et Pépin, Paris, 1911, p. 46); 1256
bourrache (
Id.,
ibid., p. 164, variante).
Empr. au lat. médiév.
borago, borrago attesté dep. le
xies. (
Constantinus Africanus,
Grad., p. 348, 11 dans
Mittellat. W. s.v., 1538, 2); le lat. est prob. empr. à l'ar.
abûaraq « père de la sueur » nom donné à cette plante pour ses vertus sudorifiques, devenu
būaráq par altération pop. D'apr. Arveiller dans
Z. rom. Philol., t. 85, pp. 110-113, la forme
bourrache est caractéristique des parlers du Nord (où elle est d'abord relevée sous la graphie
bourrace) où elle représente une adaptation du lat.
borrago, -age y étant rendu par
-ache par confusion habituelle des sourdes et des sonores corresp. (v.
Gossen,
op. cit. et A. Thomas dans sa préf. à l'éd. citée du
Regime du corps, p. LXXV).