BOULINE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1155 agn. mar.
boëline « cordage amarré par le milieu de chaque côté d'une voile carrée pour lui faire prendre le vent de côté » (
Wace,
Brut, 11511 dans T.-L.); 1532
bouline (
Rabelais,
Pantagruel, chap. 13, éd. Marty-Laveaux, t. 1, p. 280); 1687
courir la bouline « châtiment » (Desroches d'apr.
Jal2);
2. 1606 « voile qu'on met de biais pour recevoir le vent de côté » (
Nicot); 1573
vent à la bouline « vent de biais qui exige l'emploi de la bouline » (
J. du Puys,
Dict. fr. lat. d'apr.
FEW t. 15, 1, p. 231a);
xvies.
aller à la bouline (
d'Aub.,
Hist., II, 293 dans
Littré). Prob. empr. au m. angl.
bou(e)line « cordage » (
FEW, loc. cit. et t. 1, p. 477a;
Bl.-W.5;
Dauzat 1973) attesté dans
MED sous la forme
boweline en 1295 dont le 2
eélément est
line « corde », le premier restant obsc. L'étymon m. néerl.
boechline, Verdam (
Saggau, p. 104) fait difficulté du point de vue chronol. et géogr., le mot fr. étant agn.; l'a. nord.
boglina proposé comme étymon (
De Gorog, p. 10;
Falk., p. 65) est en réalité un empr. au m. néerl. (
De Vries Anord.).