BOUILLER1, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1669 « remuer le fond de l'eau avec une perche » (v.
bouille2). Issu du croisement avec des verbes comme
bouillir*
, brouiller*
, fouiller*, de
bouler « agiter (un liquide) » attesté déjà au
xves. dans un ms. lorr. avec la graphie
boler (
Serment du pappegay dans
Gdf.,
s.v. bouler).
Bouler, issu du lat.
bullare « bouillonner, faire des bulles » est bien attesté dans les dial. du b.-Gâtinais (
Puichaud,
Dict. du pat. du b.-Gâtinais dans
R. Philol. fr., t. 7, pp. 172-190), poit. (
Beauchet-Filleau,
Essai sur le pat. poit., Niort-Melle), bourb. (
Brunet,
Dict. du parler bourb., Paris, Klincksieck), du Centre (
Jaub.) et lorr. (
Zél. qui note : « A Metz, autrefois, tous les samedis, les tanneurs
boulaient [lang. pop. mess.] la Seille pour permettre au courant d'entraîner les detritus encombrant le lit du canal qui traversait la ville). L'hyp. d'un rattachement à
boue* (
Dauzat 1973) fait difficulté du point de vue morphologique.