BOUI-BOUI, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1808
bouis (
D'Hautel,
Dict. du bas-lang. :
Bouis [...] Cloaque, maison de débauche et de prostitution où les honnêtes gens se gardent bien d'entrer);
2. 1847
bouig-bouig (
Gautier,
Art. dram. en Fr., 5, 145-6 dans
Quem. : Au plus bas de l'échelle [des théâtres de Paris] se trouve le foyer du Petit Lazari, du
bouig-bouig, espèce d'estaminet et de tapis-franc, s'il faut en croire MM. Clairville, Grangé et Dennery ... Le
bouig-bouig [...] signifie, en argot dramatique de bas lieu, le petit théâtre de quatre sous. C'est une onomatopée tirée des bredouillements du pitre ou du queue-rouge, qui font la parade à la porte); 1854
bouisbouis « marionnette » (
Privat d'Anglemont,
Paris Anecdote, p. 34 dans
Littré Suppl.).
Orig. obsc. (
FEW t. 23, p. 139
a,
s.v. théâtre et t. 21, p. 507
a,
s.v. bordel). 1 est peut-être à rapprocher du bressan
boui « local des oies et des canards » (
Guillemont), lui-même d'orig. inconnue (
FEW t. 22, p. 19
b,
s.v. oie). 2 peut-être même mot que 1 p. anal. de sens; redoublement, peut-être p. réf. au boniment du personnage faisant la parade à l'entrée de l'établissement (
cf. ex. de Th. Gautier).