BOUCLIER, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1100
escut bucler « bouclier garni d'une bosse » (
Roland, éd. Bédier, 526); apr. 1268
bouclier « arme défensive » (
Claris et Laris, 2439 dans T.-L.);
2. a) 1460-70
levee de boucler « vive opposition » ([
Simon Gréban],
Actes des apôtres, vol. II, f
o45
adans
Gdf. Compl.);
b) xvies. « soutien » (
Du Bellay,
Œuvres poét. dans
IGLF Litt.) et plus partic. dans l'expr.
faire bouclier de « s'appuyer sur » (
Calvin,
Sermon sur le Deutéronome, p. 274
adans
Gdf. Compl.).
Ell. du syntagme
escut boucler c.-à-d. « écu garni d'une boucle », avec substitution du suff.
-ier* à la finale
-er, celle-ci étant prob. due à un b. lat.
bucculare, -is dér. de
buccula (
cf. début
ves. le subst. b. lat.
bucculare « récipient », Marcellus Empiricus dans
TLL s.v., 2230, 8;
EWFS2), parallèlement à la forme en
-é*, dér. directement de
boucle, attestée dep. la fin du
xiies. (
Aliscans, 149 dans T.-L. : ces escus
bouclés).