BOUCHER1, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) Ca 1275
bouchiés (
J. de Meung,
Rose, éd. Fr. Michel, 4301 dans T.-L.);
b) 1694
boucher la vue à quelqu'un « faire écran »
(Ac.);
2. ca 1610 fig.
se boucher les oreilles « ne pas vouloir entendre » (
Régnier,
Satires, II dans
Littré);
3. a) 1690 part. passé adjectivé, fig.
esprit bouché « esprit borné, obtus » (
Fur.);
b) av 1755 « (d'une pers.) inintelligent » (
Saint-Simon,
Mémoires, éd. Cheruel, t. IX, p. 141 dans
Fr. mod., t. 17, p. 219).
Dér., avec dés.
-er, de l'a. fr.
bousche « poignée de paille, fagot », attesté lui-même dep. 1461 au sens de « botte de chanvre » (
Gdf.) et dès la 1
remoitié du
xives. par son dér.
bouchon*;
bousche est issu du lat. vulg. *
bosca « broussailles, faisceau de branchages », plur. neutre, à côté du masc. plur. *
bosci, v.
bois.