BOUC, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1121-35
buc « mâle de la chèvre » (Ph.
de Thaon,
Bestiaire, éd. Walberg, 2895);
a) 1690 relig.
bouc émissaire (
Fur.);
ca 1755 fig. « personne sur qui l'on fait retomber les fautes des autres » (
Saint-Simon, 252, 128 dans
Littré,
s.v. émissaire);
b) 1690
barbe de bouc « barbe en pointe » (
Fur.);
c) 1881
bouc « barbe en pointe » (
L. Rigaud,
Dict. de l'arg. mod.).
Étant donnée l'aire géogr. du mot (a. cat.
boch, 1249 dans
Alc.-Moll,
s.v. boc; aragonais,
Cor.,
s.v. boque; ital. du Nord,
DEI, s.v. bucco; dial. de Suisse romande
bouk, bok, Pat. Suisse rom.), prob. du gaul. *
bucco (que l'on peut déduire de l'irl.
bocc, kymr.
bwch, bret.
bouc'h, Dottin, p. 238). Le gallo-rom. *
buccus a ultérieurement bénéficié de la confluence du frq. *
buk, de même sens, avec lequel il s'est confondu. (
cf. dans
Kluge20,
s.v. Bock1, les corresp. germ. de ce frq.). Le mot est attesté sous la forme du lat. médiév.
buccus dep. le
vies. (Grégoire de Tours dans
Nierm.).