BOSEL, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1537
bozel (
D. de Sagredo,
Raison d'architecture antique, extraicte de Victruve et aultres architecteurs, nouvellement traduit d'espaignol en francoys à l'utilité de ceulx qui se délectent en édifices, 13 r d'apr. M. Cagnon et S. Smith dans
Cah. Lexicol., t. 18, p. 101); 1545
bossel (
Van Aelst,
Reigles génér. d'archit., 3 v
odans
Barb. Misc. 1, n
o14); 1590
bosel (
Du Bartas,
2eSemaine, 4eJour, la Magnificence, p. 369 dans
Hug.). Empr. à l'esp.
bocel « moulure lisse de forme cylindrique », attesté dep. 1536 (date de la 1
reéd. de l'ouvrage de Sagredo, original de la trad. fr. citée ci-dessus), d'apr. M. Cagnon et S. Smith,
loc. cit. La graphie en
-z- s'explique par le fait qu'en esp.
z se prononce comme
c devant
e et
i, c'est-à-dire à peu près comme
-ss- fr., ce qui explique également la graphie
bossel. L'esp.
bocel est empr. au cat.
bocell «
id. » (dep. 1412-24 dans
Alc.-Moll), d'orig. incert., peut-être empr. à un a. fr. *
bossel, m. fr.
bousseau « moulure saillante » (1351 dans
Gay), dér. de
bosse1* (v.
Cor.,
s.v. bocel). La plupart des étymologistes (
Barb. Misc 1, n
o14;
Dauzat 1968;
EWFS2;
DEI;
Hope, p. 165), n'ayant pas connaissance de la 1
reattest. fr., donnent
bosel comme empr. à l'ital.
bozzello «
id. » (dep. le
xvies. d'apr.
DEI).