BORDELIER, IÈRE, subst. et adj.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− 1204 subst. masc. « habitué des lieux de débauche » (
R. de Molliens,
Charité, 72, 8 dans T.-L.); 1200-10 subst. fém. « prostituée »
(Guillaume de Dole, 3799,
ibid.).
II.− 1534 adj. dr. coutumier en parlant du dr. que les seigneurs percevaient sur le revenu des fermes et métairies :
seigneur bourdelier, redevance bourdeliere (
Coutume de Nivernois, chap. VI, § 6 et 10 dans
Nouv. coutumier gén., éd. Bourdot de Richebourg, t. 3, 1724, p. 1132) − 1611
bourdelier, Cotgr.; 1732-71 subst. « bordelier »
(Trév.); répertorié dans la lexicogr. du
xixes. dep.
Ac. Compl. 1842.
Dér. de
bordel*; suff.
-ier*,
-ière*; I au sens de « lieu de prostitution »; II au sens de « maison »; II est plus spéc. l'adaptation du lat. médiév.
bordellarius « tenancier d'un bordellum », 1274 (Beaujeu dans
Du Cange t. 1, p. 705b,
s.v. borda 5
bordelarius), dér. de
bordellum.