BON-CHRÉTIEN, subst. masc.
Étymol. et Hist. xves. (
H. Baude,
Poésies, 108 [Quicherat] dans
Quem.). Orig. peu claire. L'hyp. d'un empr. à un lat. médiév. *
bonum christianum (
EWFS2;
DEI;
Dauzat68) interprétation pop. d'apr.
bon* et
chrétien*, d'un lat. médiév. *
poma panchresta (< gr. π
α
́
γ
χ
ρ
η
σ
τ
ο
ς « utile à tout », en partic. en parlant de remèdes) semble difficilement acceptable, le lat.
panchresta ayant à l'époque class. le même sens que le gr. (
Forc.) et en b. lat. fin
ives.-début
ves., subst. plur. neutre (Salvien dans
Du Cange) celui de « friandise » ne semblant pas attesté pour désigner une qualité de poire [une relation s'est peut-être cependant établie entre
pomum et
panchrestus à la faveur de textes tels que
Pline, 23,
Hist. nat., 7, 71 (136) dans
Forc. : Fit ex pomo panchrestos stomatice]. L'hyp. selon laquelle (
Littré; Caseneuve dans
Mén. 1750) le nom de la poire serait dû au surnom (le
bon chrétien) de St François de Paule (1416-1508) qui aurait introduit en France la culture de cette poire, semble appartenir à la légende (v.
Sain. Lang. Rab. t. 1, p. 184).