BOISSEAU, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1188-91
boistiel « mesure de capacité » (
Chr. de Troyes,
Perceval, 31541 dans T.-L.); 1198
boissel (
Archivum Veteris Villae in Charta ann. 1198 dans
Du Cange);
2. emplois techn. 1694 (
Corneille :
boisseau de poterie); 1751 robinetterie (
Encyclop. t. 2). Orig. discutée. L'hyp. généralement admise est celle d'une dérivation de l'a.fr.
boisse « mesure de blé, sixième partie du boisseau » attesté dep. 1262 (
Gdf. Compl., s.v. boissel), encore au
xves. (
Gdf.), issu d'un lat. de la Gaule, *
bostia, dér. du gaul. *
bosta « creux de main » qui est à l'orig. de l'irl.
boss et du bret.
boz « paume de la main » (Jud dans
Revista de filologia española, t. 7, pp. 339-350). Cette hyp. convient bien du point de vue phonét. si l'on admet avec Jud que les anc. formes en
-st- (v. lat. médiév.
bustellos, boistellus, bostellus, etc. dans
Du Cange t. 1,
s.v. boistellus, bostellus) localisées en norm. pic., ont subi l'influence de
boiste (boîte*
);
cf. le prov.
ponhadièra, punhièra « mesure de grains de 32 dl, mesure agraire d'un are », proprement « contenu d'une poignée » (v. Jud,
loc. cit., p. 349 et
Alib.,
s.v. ponh).