BOCHE, subst. et adj.
Étymol. ET HIST. − 1862
têtes de boches (pop., Metz d'apr.
Esn.); 1874
id. arg. des typographes (
E. Boutmy,
La Lang. verte typographique, cité par
Sain. Lang. par., p. 532); 1881
id. (
L. Rigaud,
Dict. de l'arg. mod., p. 46 :
Tête de boche); 1886, juin arg. milit.,
boche synon. d'Allemand (
Huret,
Courrier français dans
Esn. Poilu, p. 87).
Boche dans
tête de boche est peut-être issu de
caboche « tête » par aphérèse (et prob. pas empr. à l'ital.
boccia « boule de jeu »,
Dauzat,
Les Argots, Paris, 1929, p. 109, note 1); le sens de « allemand » est soit une spécialisation du même mot (
EWFS2) soit issu par aphérèse de
alboche « allemand » (av. 1870, témoignage de M. Armand Schuller, ancien secrétaire du
Temps d'apr.
Dauzat,
op. cit., p. 109), altération de allemand ou bien d'apr.
(tête de) boche, ou bien d'apr.
-boche devenu une espèce de suff. arg. en raison de son emploi dans des mots comme
rigolboche (1860,
Bl.-W.5),
cf. aussi postérieurement attestés
fantaboche, italboche.