BLUTEAU, subst. masc.
Étymol. et Hist. Av. 1105
buretel (
Gloses fr. dans les commentaires talmudiques de Raschi, 154 dans
Levy Tresor); deuxième moitié du
xiiies.
buletiel (
Les Monuments primitifs de la Règle cistercienne, 554 dans T.-L.); 1399
blucteau (
B. archéol. du Comité des travaux hist. et sc., 1888, p. 277);
ca 1460
buleteau (
Cent nouvelles nouvelles, éd. P. Champion, 57); 1606
blutteau (
Nicot). Dér. de
buleter, bluter*; suff.
-eau*. Les formes du type
buretel sont dues à une dissimilation.
Mise à jour de la notice étymologique par le programme de recherche TLF-Étym :
Histoire :
Attesté depuis fin 11e siècle [dans un texte écrit en caractères hébreux] (RaschiD2, tome 1, page 19, n° 154 : buretel « bluteau, tamis »). Première attestation en caractères romans : ca 1200 (BibleGuiotO, page 82, vers 2318 : Il [les devins] contrefont lou bureteal, Selon l'escriture devine, Qui gitet la blanche farine Fors de li, et retient lou bram). Première attestation présentant le phonétisme moderne (avant chute du ‑e- du radical) : Amiens 13es. (RecMédVarM, page 175 : et puis gietez [l'onguent] en .j. pot de terre, parmi .j. belutel ou .j. drap linge). -
Origine :
Formation française : dérivé du verbe bluter* à l'aide du suffixe ‑eau* (cf. II. B. 3. c.). Le phonétisme des premières attestations reflète la variation phonétique du simple au Moyen Âge : buleter, beluter et bureter. Cf. von Wartburg in FEW 15/1, 123b‑126b, biuteln.
Rédaction TLF 1975 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2005 : Nadine Steinfeld. - Relecture mise à jour 2005 : Stephen Dörr ; Éva Buchi.