BIT(T)URE,(BITURE, BITTURE) subst. fém.
Étymol. et Hist. 1515-29 mar.
prendre biture (
Jean Parmentier,
Chant Royal dans
Jal1,
s.v. Ès-bare!); 1771
prendre bitture (Trév.); p. ext. [1835] arg. « excès de nourriture, de boisson » [d'apr.
Esn.] 1842 (
E. de La Bédollière,
Les Écoles militaires, Franc. p.p. eux-m., t. V, p. 122 dans
Fr. mod., t. 14, p. 218). Dér. de
bitte*; suff.
-ure*; l'identification de
biture avec
boiture « boisson, débauche de boisson »,
xves. dans
Gdf. (
Dauzat 1968), peu attesté, lui-même dér. du m. fr.
boite «
id. » (
xves.,
Ibid.), du lat.
bibita, n'est pas acceptable du point de vue phonét.; cette ext. de sens est prob. née dans l'arg. des marins par l'intermédiaire de syntagmes tels que
prendre [
une]
biture « s'en donner tout son soûl », l'arrivée au port étant l'occasion de ripailles et de beuveries, etc.