BISQUER, verbe intrans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1704-1706 (
Scarron,
Le Virgile travesty, rev. et corr., Amsterdam, P. Mortier, p. 177), qualifié de ,,point français`` chez
J.-F. Michel,
Dict. des expr. vicieuses, 1807, de ,,terme d'écolier`` chez
E. Molard,
Le Mauvais lang. corr., 1810, enfin de ,,mot trivial`` et ,,barbarisme`` chez
Desgranges,
Pt dict. du peuple [...], 1821 (d'apr.
Sain. Lang. par., p. 78).
Orig. obsc. Une dér. du prov.
bisco « mauvaise humeur », lui-même empr. à une forme dial. ital. (Émilie)
biscare « s'emporter », est insuffisamment appuyée par le témoignage de ce dial. Le sens de « chagrin, méchant » du prov. mod.
biscaïn laisse entrevoir une dér. sur le rad. de ce dernier (auquel se rattachent cinq autres dér. prov.,
cf. Alib.), ce qui donnerait crédit à l'hyp. de
FEW t. 1, p. 379, qui cite un texte attestant que les
Biscayens avaient dès le
xviies. une réputation de « canailles ».