BISEAU, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1451 orfèvr.
biseau « chaton taillé en biais servant à enchâsser l'émail d'un bijou » (
Comptes du Roi René, t. 1, éd. Arnaud d'Agnel, p. 280 dans
IGLF Techn.);
xvies.
bizeau « bord taillé obliquement » (
De Laborde,
Émaux, p. 194 dans
Littré) [
Dauzat 1968,
Bl.-W.5, EWFS2, FEW t. 1,
s.v. bis donnent le
xiiies. comme date de la 1
reattest. de ce mot mais dans les attest. du
xiiies. données par
Gdf. et T.-L.,
biseau désigne un morceau de pain
bis*].
Orig. incertaine. Prob. dér. de
biais*, par l'intermédiaire d'une forme *
biaiseau prononcée, par suite du déplacement de l'accent,
bieseau [biεz'o], puis
biseau (Cohn dans
Arch. St. n. Spr., t. 103, pp. 225-226,
REW3, n
o1072,
EWFS2,
Cor. t. 1,
s.v. bisel). Une dér. à partir de l'adv.
bis « deux fois » (
FEW t. 1,
s.c. bis, Dauzat 1968,
Bl.-W.5) est inexplicable du point de vue morphol. (v.
EWFS2et
Cor.,
loc. cit.). L'esp.
bisel « biseau » (
Rupp., p. 105), attesté dep. 1589 est empr. au fr. (v. L. Spitzer dans
Literaturblatt für germanische und romanische Philologie, t. 42, 1921, p. 309 et
Cor.,
loc. cit.).