BISCORNU, UE, adj.
ÉTYMOL. ET HIST. − [1390
bicornu, Bl.-W.5, sans attest.]; 1571
bicornu « qui a deux pointes » (
M. de La Porte,
Epithetes, 156 v
odans
Hug.); 1580 « irrégulier, anguleux » (
Palissy,
Discours admirables, des Metaux et Alchimie, p. 206,
ibid.); 1694
biscornu « contrefait, mal bâti » (
Ac. [
additions]); 1740 fig.
ouvrage biscornu, raisonnement biscornu, esprit biscornu (Ac.).
Dér. avec préf.
bi-* de
cornu* « qui a des cornes », fin
xiies. (
Aliscans, 116 dans
Gdf. Compl.), « qui a des coins ou des angles saillants »,
ca 1160 (
Roman de Thèbes, 3026 dans T.-L.), d'où « sot, bizarre », seconde moitié du
xiiies. (
Des Vilains, 39,
ibid.), sur le modèle de l'adj.
bicorne* « qui a deux cornes »; devenu
biscornu d'apr. le lat.
bis « deux fois ».