BIS1, ISE, adj.
ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1100 (
Roland, éd. J. Bédier, 2338 : Rollant ferit en une perre
bise).
Orig. peu claire. L'hyp. d'un empr. d'un frq. *
bîsi « gris, assombri, couvert de nuages » (
EWFS2;
Gam. Rom.2t. 1, p. 343) à rattacher au frq. *
bisa « vent du nord-est »
(bise*
) est à écarter tant du point de vue sém. que phonét., ne pouvant rendre compte du corresp. ital.
bigio. Font de même difficulté du point de vue phonét. l'hyp. d'une transformation de l'adj.
gris* (
REW3, n
o3873) ainsi que celle d'un empr. à un b. lat. *
bysseus (
Diez5, 1
rehyp.) « étoffe de coton » dér. du lat. tardif
byssus (
ier-
iies.
Apulée,
Mét., 11, 3 dans
TLL s.v., 2266, 81; gr. β
υ
́
σ
σ
ο
ς « coton », Strabon dans
Bailly), cette hyp. ne pouvant expliquer l'
s sonore des formes gallo-romanes. L'hyp. d'une formation p. aphérèse du b. lat. *
bombyceus, bombycius « de soie, de la couleur de la soie », dér. de
bombyx, v. ce mot (
FEW;
Diez5, 2
ehyp.) fait aussi difficulté du point de vue phonét., à moins de voir avec Horning (
Z. rom. Philol., t. 24, p. 545 sqq., t. 25, p. 736 et t. 27, p. 348
sqq.) dans
bis et
bigio des mots demi-savants.