BIQUE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1509, 29 oct. « chèvre » (
Cout. gén. de Troyes, art. 178 dans
Nouv. Cout. gén., éd. Bourdot de Richebourg, t. 3, p. 252);
2. 1830 péj. fam.
vieille bique « vieille femme » (
H. Monnier,
La Portière, p. 41 dans
Les Français peints par eux-mêmes, t. 3, 1841); 1864
id. « cheval » (
Erckmann-Chatrian,
Le Conscrit de 1813, p. 213).
Terme de la France du nord et du domaine franco-prov., d'orig. incertaine; peut-être altération de
biche* par croisement avec
bouc* (
Bl.-W.5, FEW t. 1, p. 360a, 2
ehyp.), certains dér. de
biche désignant la chèvre : ainsi dial. Centre
bichette « chèvre » (
Jaub. t. 2, p. 474).
Cf. aussi
Dur., qui atteste les formes
bīko « bouc » et
bīka « surnom vulgaire de la chèvre ». L'hyp. d'un rad. germ. *
bik (
FEW, 1
rehyp.; Rigenson dans
St. neophilol., t. 29, pp. 13-38, v. aussi Rohlfs dans
Arch. St. n. Spr., t. 198, p. 333) exprimant une idée de pointu, de saillant, et qui expliquerait l'antériorité de
biquet* sur
bique, est douteuse, l'existence d'un germ. *
bik « chèvre » n'étant pas confirmée,
FEW t. 1, p. 358a. L'hyp. d'une orig. onomatopéique
bik, servant à appeler la chèvre (
REW3, n
o1099), n'est peut-être pas à écarter.